Un fait divers tragique cette semaine, un incendie meurtrier à Vaulx-en-Velin, 5 adultes et 5 mineurs entre 5 et 15 ans. Tragique indiscutablement, un mort est un mort, et pourtant.
Partout dans les médias j’ai entendu cette phrase en demi-teinte : « 10 morts dont 5 enfants » , si celle -ci est exacte, elle met indirectement mais explicitement l’accent sur les enfants, comme si le décès d’un enfant était plus grave que celui d’un adulte, iraient-ils jusqu’à hiérarchiser la valeur d’une vie ? Apparemment oui. Poussons le bouchon un peu plus loin, entre un enfant de 5 ans et un de 15, donc plutôt un adolescent, encore une hiérarchie ? J’en doute. Et si l’incendie avait fait 10 morts dans un ephad, comment auraient-il formulé leur décompte ?
Autant je déplore l’incendie et ses conséquences, autant je n’arrive pas à considérer cette distinction comme normale. Votre réflexe sera probablement de me qualifier d’insensible, ou pire, ne sachant ce que c’est de perdre un enfant, détrompez-vous, je sais.
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