J’avais un excellent souvenir de cette friandise en barre, bourrée de noisettes et de caramel, des « nuts ». Un collègue m’en a apporté récemment, j’ai redécouvert.
En fait plus onctueux que dans mes souvenirs, cette barre assez résistante et un tantinet rugueuse sur la langue, fini ça. En entendant ma remarque le collègue en question m’a confirmé que sa femme avait émis la même : plus comme avant.
L’explication est sur l’étiquette : ajout de graisse de palme, certains disent « huile » pour éviter de parler « gras », mais il s’agit bien de cet ingrédient si controversé, destructeur de l’Amazonie.
Pourquoi le fabricant a t-il décidé de changer sa formule ? Pour gonfler un peu plus ses profits ? Surement. Le pire est ailleurs, sur l’emballage, on peut y voir « Penser au tri », « Cocoa Plan » et même « Rainforest Alliance, people & nature ». Du « greenwashing » puisqu’il faut parler anglais semble t-il ?
Bien que je sache qu’il existe des plantations plus respectueuses de ces palmiers; je doute fort que ce soit le cas. Ajouter cet ingrédient n’a selon moi qu’un but principal : des économies, les palmiers dits « durables » sont plus chers. Pour aller plus loin, un petit tour sur la Toile avec « https://www.rainforest-alliance.org/fr/ », on arrive à ceci :
Le label de certification Rainforest Alliance indique que le produit (ou un ingrédient particulier) a été produit par des agriculteurs, des forestiers et/ou des entreprises travaillant ensemble pour créer un monde où l’humain et la nature s’épanouissent en harmonie.
Si vraiment Nestlé, parce qu’il s’agit bien d’eux, voulait éviter d’aggraver la situation en Amazonie, le plus simple serait de conserver la recette originale, du moins celle que j’appréciais il y a 40 ans.
Je veux bien croire que cette firme souhaite ménager la chèvre et le choux : plus de profit mais garder une « belle » image, seulement elle ne fabrique pas que ces barres au nutriscore E, le plus mauvais, non il y a le reste, tout le reste.
Le doute persiste, comme j’avais pris l’habitude de m’en passer, je continuerai donc, un peu à regret, c’est quand même vachement bon ce truc.
A eux de me prouver que je peux changer d’avis, un ou deux labels ne suffiront pas, pas dans ce cas : on nous a trop souvent mené en bateau
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