Juillet 2020, e-ième rapport sur les risques liés à l’Islam en France ; cette fois-ci le Sénat en est l’auteur.
Pour les amateurs de lecture : le rapport (231 pages hors annexes) ou sa synthèse de 4 pages.
On nous parle de « prise de conscience encore inaboutie » il faut reconnaître que le phénomène est dénoncé par de nombreux partis politiques (tous ?), à l’instar de notre actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin :
l’Islam politique est un ennemi mortel pour la République (cf. vidéo infra)
Gérald Darmanin face au Sénat: "Oui, l'Islam politique est un ennemi mortel pour la République" pic.twitter.com/JXvQUOFsS7
— BFMTV (@BFMTV) July 8, 2020
La population musulmane en France, associée de fait au phénomène (l’un incluant l’autre mais pas l’inverse) est la plus forte en Europe avec 8,8% de la population française en 2016 (cf. Pew research center) ; nous serions donc l’exemple de se qui pourrait advenir ailleurs. L’étude du Pew research center. met en avant plusieurs scénari, l’analyse qu’en a faite le site Internet Médiapart évoque une évolution en augmentation :
… Elle comptera peut être 12 ou 13 millions de musulmans en 2050, soit 17-18% de sa population à cette date…
(cf. Le blog de Sycophante, 3/01/2018)
S’il me faut justifier cette idée de corrélation entre le phénomène de l’Islam politique et la population musulmane, je préciserais simplement que tous les islamistes posant problème sont des musulmans, immigrés ou nés sur le sol français, et qu’il faut s’attendre à un accroissement du phénomène dans les mêmes proportions. Selon certains sondages dont la conclusion est reprise dans la synthèse :
Adhésion qui remet en cause les valeurs de la République et va, pour un peu plus d’un quart des croyants, jusqu’à l’idée que la charia doit s’imposer par rapport aux lois de la République.
A l’attention des mauvais penseurs, non, être musulman ne pose pas de difficulté en France, tous les islamistes sont musulmans et non le contraire, il est parfois nécessaire de se répéter pour éviter tout amalgame ; à ceci près que certains personnages politiques français sont favorables à l’excès à une reconnaissance de l’Islam en France sans pour autant être musulman se cachant derrière la notion d’islamophobie, reste à leur charge de définir quel Islam.
Revenons au rapport, celui-ci préconise plusieurs mesures, 44 propositions pour être précis, sachant que
Le radicalisme islamiste est porté par un projet politique dont l’existence est établie au moins depuis les années 1970
(cf. synthèse), nous sommes en droit de penser que depuis cette époque, peu d’actions et de mesures ont été portées par les gouvernements successifs ; la preuve en est de la situation actuelle
Belle avancée ? J’en doute : beaucoup de mesures pour évaluer, constater et prendre conscience, comme si ce n’était pas déjà le cas depuis 1970. Il est vrai que le clientélisme au niveau des mairies a pris de l’ampleur ces dernières années, des idéologues consultants auprès de partis politiques ont également réorienté leurs stratégies pour capter cette source de votes.
Comme souvent, l’opposition du moment, si elle existe encore, clame haut et fort ce qui doit être fait, au fil des alternances au pouvoir, je n’ai rien vu venir. Peut-on espérer cette fois-ci ? Est-ce qu’un « en même temps » saura apporter ne serait-ce que des demies-mesures ? Permettez-moi d’en douter, comme toujours, toute une partie de la classe politique hurlera à l’islamophobie et à la stigmatisation, cette curieuse confusion volontaire qui permet aux décideurs en place de ne rien décider, quel merveilleux pays que la France
Dans un combat de boxe, le plus gentil et plus respectueux des deux perd toujours, si en plus on fournit les gants…
ps : image de tête inspirée de celle diffusée par https://lesobservateurs.ch/
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