Quoi qu’il en coûte, à qui ?

Tous les français connaissent maintenant cette affirmation, ce volontarisme au plus haut niveau de notre gouvernement français envers nos concitoyens : Quoi qu’il en coûte !

Humainement louable, certes, économiquement difficile, soit, mais surtout une affirmation incomplète : A qui ?

La réponse est si évidente que très peu le rappellent : aux contribuables français, c’est à dire principalement aux 43% assujettis à l’impôt sur les revenus, (source : impotsurlerevenu.org chiffres de 2017).

Quels maigres avantages pouvons-nous en espérer ? À part une maîtrise, le mot est un peu fort à mon goût, de la pandémie en France, à titre individuel en effet de bord ? Le télétravail pour ceux qui le peuvent et des congés forcés à domicile. Étant de toute façon en télétravail aux 3/5°, peu d’impact pour moi.

Après une longue période de confinement stricte, il est vrai souvent à 84% du salaire pour ceux qui ne peuvent être en télétravail, à moins d’être fonctionnaire et donc à 100%, source : cfecgc.org, les beaux jours. Rassurez-vous l’Etat prend en charge 100% de ce qu’il en coûte à l’employeur (source : santemagazine.fr). Petit rappel : l’État dans ce cas aussi c’est le contribuable.

Nous en venons aux vagues successives (2°, 3°, 4° et bientôt 5°) et les mesures plus douces qui les accompagnent, la notion de cas contact et son cortège d’obligations, entre autre l’auto-confinement à domicile de quelques jours, nous y revoilà. Pour ce qui est des inconvénients, là pas de distinctions, du-moins dans les premiers temps : pas de musée, de cinéma ni de restaurant, etc.

Si l’on prend l’exemple des enseignants, parfois inconscients avec un comportement à risque : une déclaration de « cas contact » il s’en suit quelques jours de repos forcé à la maison ; je me demande s’ils sont inconscients à ce point ou motivés d’une autre façon ; je vous laisse méditer. Cette règle est applicable à tous, les circonstances sont particulières quand même et les cas fréquents ; dans les entreprises la prise de risque est au plus bas.

Avec l’avènement du passe sanitaire (il faudrait dire la passe sanitaire), il y a ceux qui sont vaccinés et les autres. Cette fois la distinction est faite, laissons de coté ces affreux tricheurs avec leur faux-document.

Nous en arrivons à une situation où certains acteurs du monde soignant ne peuvent plus exercer du fait de leur position d’anti-vaccination. Pour eux, la situation se complique vraiment avec des conséquences lourdes à porter, mais c’est leur choix. Une rare illustration où le principe philosophique interagit durement avec le réel.

Et moi dans tout cela ?

J’ai continué mon travail avec l’avantage d’un télé-travail total et quelques inconvénients de cette généralisation à tous qui n’aident pas dans le respect des délais du monde professionnel auquel j’appartiens.

Pourquoi ai-je régulièrement ce sentiment d’être du mauvais coté de la ligne à chaque mesure d’aide ou de restriction ? Serait-ce une nouvelle définition de la classe moyenne, trop riche pour être aidée mais pas assez pour être insensible à ces aléas ? Assez pour payer des impôts et continuer à travailler comme tous les jours, confinement compris. 

Un cas particulier j’en conviens, mais le mien, insensible aux maigres avantages de cette pandémie et en supportant pleinement tous les inconvénients et les conséquences économiques sur des dizaines d’années.

Me voilà vacciné, 2 fois, puis 3, puis nous verrons bien… Vivement la retraite, mais là c’est une autre histoire

 

 

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