L’élection dans le menu

J moins 22, le nombre est en rapport avec l’intérêt que je lui porte, il va en décroissant.

 C’est dans le programme, les français sont pour et ont voté pour

Combien de fois a t-on affirmé ce poncif ? Cet argument tient-il la route ? J’en doute fort.

Prenons l’exemple d’un déjeuner en famille lorsqu’il faut choisir un restaurant.

Chacun examinera les menus et finira par s’exprimer. Le restaurateur qui sera déterminé n’est pas celui dont tous les menus vous plairont mais celui ou quelques plats vous séduisent, je doute fort que vous envisagiez de goûter tous les plats. Même si certains vous écœurent l’important est que vous puissiez vous y restaurer.

Il en va de même pour le programme d’un candidat : tout n’est pas à mon goût et il me faudra en trouver qui me satisfasse un tant soit peu. Pour peu que l’on renonce à certaines convictions du fait que le candidat n’est pas crédible, le menu sera léger. En une phrase : Choisir le moins mauvais.

Il me reste à vous convaincre d’exercer votre droit, voter blanc ne comptant pas et l’abstention n’ayant aucune influence sur les résultats en pourcentage, être un acteur de la vie politique française n’est pas si négligeable, même si vous vous sentez négligé.

Rassurez-vous, Homère l’a déjà affirmé dans un récit : on peut toujours avoir à choisir, même entre Charybde en Scylla. (un indice : ce n’était pas des candidats d’une lointaine époque grecque).

Je reconnais qu’à la lumière des événements récents après cette longue période pandémique, quel que soit le menu, ça manque de sel, de goût, de suspense, etc. Je me dis que j’aurai surement du bricolage urgent dans le jardin ce jour là, la cantine, très peu pour moi

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